Les résultats du second tour des élections législatives françaises ont été accueilli avec un grand soulagement à Berlin. Alors que les sondages le plaçaient en tête, le Rassemblement national, parti xénophobe, europhobe et germanophobe n’a pas obtenu une majorité de sièges à l’Assemblée nationale.
Les résultats du second tour des élections législatives françaises ont été accueilli avec un grand soulagement à Berlin. Alors que les sondages le plaçaient en tête, le Rassemblement national, parti xénophobe, europhobe et germanophobe n’a pas obtenu une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. Du côté allemand, les scénarios les plus sombres avaient déjà été prédits : la perte du partenaire le plus important en Europe et un arrêt des relations franco-allemandes déjà difficiles. Une situation cauchemardesque dans une période dominée par des crises politiques importantes.
Inquiétudes croissantes à Berlin
Cependant, malgré le soulagement, l’actuelle coalition « feu tricolore » regarde désormais avec inquiétude la formation future du prochain gouvernement français. L’incertitude demeure sur qui gouvernera le principal pays partenaire, et voisin de la République fédérale d’Allemagne. Beaucoup espèrent que la France maintiendra son cap pro-européen, malgré les récentes prises de positions critiques des partis conservateurs et de gauche à l’égard de l’UE. Les observateurs estiment que le président français sera certes affaibli, mais que sa ligne de conduite déterminera jusqu'à nouvel ordre la politique étrangère, de sécurité et européenne, comme la Constitution française le lui permet dans une large mesure.
Certains à Berlin estiment que le résultat des élections signifiera un renforcement du rôle de l'Assemblée nationale et donc de la démocratie française. A l'avenir, trois blocs forts devront trouver des compromis entre eux, sans majorité claire ni mandat gouvernemental - ce qui, du point de vue allemand, n'est pas une vision d'horreur comme dans le pays voisin, mais un quotidien politique.
Au sein du think tank allemand proche du gouvernement, la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), les experts français décrivent la situation de manière plutôt critique : "La France entre dans une période d'immobilisme et d'instabilité politique. (...) A long terme, la perdante des élections, Marine Le Pen, devrait en profiter". Dans l'ensemble, les chercheurs du SWP estiment que la situation est grave : "Le système politique français se trouve dans une phase de transition. La Vème République se termine dans un état entre imprévisibilité et paralysie. Un nouveau système n'est pas (encore) en vue".
Les experts économiques allemands constatent en outre que les élections françaises marquent probablement un tournant d'un point de vue économique. Face aux résultats des élections, le président libéral-conservateur Emmanuel Macron sort fortement affaibli de cette séquence ce qui pourrait également marquer sa "fin en tant que réformateur". Les conservateurs allemands sont alarmés par l'endettement et la compétitivité de leur voisin. La campagne électorale courte et chaotique a contribué à ce que "la qualité du débat public sur les questions économiques en France se soit encore détériorée", constate Paweł Tokarski du SWP. D’après lui "Les problèmes structurels tels que la qualité de l'éducation, l'augmentation de la productivité ou la promotion de l'innovation n'ont guère été abordés. La politique économique française devient de plus en plus protectionniste et étatiste. Il est très peu probable que les prochains gouvernements fassent preuve d'enthousiasme dans l'intégration du marché intérieur ou veuillent conclure de nouveaux accords commerciaux de l'UE avec des pays tiers", conclut Tokarski.
L'incertitude politique à Paris inquiète également de plus en plus les experts financiers allemands. Celle-ci menace de faire grimper les coûts du service de la dette. Compte tenu de sa taille, la stabilité du marché de la dette française est pourtant décisive pour l'ensemble de la zone euro, souligne-t-on. Dans ces conditions, on peut se demander si le Parlement français parviendra à voter à l'automne un budget conforme aux nouvelles règles fiscales de l'UE.
On craint que la crise politique à Paris ne se transforme en crise de confiance au sein de l'UE et ne s'étende à d'autres pays de la zone euro, en particulier à l'Italie, qui lutte elle-même actuellement contre un endettement public élevé, selon les commentaires des quotidiens allemands. Bien que les experts considèrent ce risque comme faible, le ministre allemand des Finances Christian Linder s'est clairement positionné dans la tradition du frugalisme allemand lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE le 15 juillet dans le débat sur la dette : une mutualisation des risques, une mutualisation de la responsabilité et de la dette ne contribue pas à la stabilité et "ne sera donc pas soutenue par l'Allemagne".
Dans l'ensemble, les observateurs de la France en Allemagne craignent que Paris - quel que soit le gouvernement - ne devienne un partenaire encore plus difficile et imprévisible pour Berlin.
Felix Kösterke est actuellement étudiant en dernière année de Master en Sécurité Internationale à Sciences Po Paris. Il a travaillé pour la Fondation Friedrich-Ebert à Berlin, pour l'association Interpeace à Bruxelles ainsi qu'au Parlement allemand.
41 bis, bd. de la Tour-Maubourg 75007 Paris France
+33 (0) 1 45 55 09 96info.france(at)fes.de
Stages et bourses
This site uses third-party website tracking technologies to provide and continually improve our services, and to display advertisements according to users' interests. I agree and may revoke or change my consent at any time with effect for the future.
These technologies are required to activate the core functionality of the website.
This is an self hosted web analytics platform.
Data Purposes
This list represents the purposes of the data collection and processing.
Technologies Used
Data Collected
This list represents all (personal) data that is collected by or through the use of this service.
Legal Basis
In the following the required legal basis for the processing of data is listed.
Retention Period
The retention period is the time span the collected data is saved for the processing purposes. The data needs to be deleted as soon as it is no longer needed for the stated processing purposes.
The data will be deleted as soon as they are no longer needed for the processing purposes.
These technologies enable us to analyse the use of the website in order to measure and improve performance.
This is a video player service.
Processing Company
Google Ireland Limited
Google Building Gordon House, 4 Barrow St, Dublin, D04 E5W5, Ireland
Location of Processing
European Union
Data Recipients
Data Protection Officer of Processing Company
Below you can find the email address of the data protection officer of the processing company.
https://support.google.com/policies/contact/general_privacy_form
Transfer to Third Countries
This service may forward the collected data to a different country. Please note that this service might transfer the data to a country without the required data protection standards. If the data is transferred to the USA, there is a risk that your data can be processed by US authorities, for control and surveillance measures, possibly without legal remedies. Below you can find a list of countries to which the data is being transferred. For more information regarding safeguards please refer to the website provider’s privacy policy or contact the website provider directly.
Worldwide
Click here to read the privacy policy of the data processor
https://policies.google.com/privacy?hl=en
Click here to opt out from this processor across all domains
https://safety.google/privacy/privacy-controls/
Click here to read the cookie policy of the data processor
https://policies.google.com/technologies/cookies?hl=en
Storage Information
Below you can see the longest potential duration for storage on a device, as set when using the cookie method of storage and if there are any other methods used.
This service uses different means of storing information on a user’s device as listed below.
This cookie stores your preferences and other information, in particular preferred language, how many search results you wish to be shown on your page, and whether or not you wish to have Google’s SafeSearch filter turned on.
This cookie measures your bandwidth to determine whether you get the new player interface or the old.
This cookie increments the views counter on the YouTube video.
This is set on pages with embedded YouTube video.
This is a service for displaying video content.
Vimeo LLC
555 West 18th Street, New York, New York 10011, United States of America
United States of America
Privacy(at)vimeo.com
https://vimeo.com/privacy
https://vimeo.com/cookie_policy
This cookie is used in conjunction with a video player. If the visitor is interrupted while viewing video content, the cookie remembers where to start the video when the visitor reloads the video.
An indicator of if the visitor has ever logged in.
Registers a unique ID that is used by Vimeo.
Saves the user's preferences when playing embedded videos from Vimeo.
Set after a user's first upload.
This is an integrated map service.
Gordon House, 4 Barrow St, Dublin 4, Ireland
https://support.google.com/policies/troubleshooter/7575787?hl=en
United States of America,Singapore,Taiwan,Chile
http://www.google.com/intl/de/policies/privacy/