Après les élections fédérales, quelle Allemagne en Europe ?
Observée avec attention par toute l’Europe, les élections fédérales allemandes ont été inédites à plus d’un titre. Ce fut en même temps la première fois qu'aucun.e chancelier.e allemand.e, depuis 1949, ne s'est présenté.e à sa réélection, et que l’élection au poste de chancelier opposa des candidat.es de trois partis différents. En outre, cette séquence électorale s'est déroulée dans le contexte de la pandémie, ce qui, d'une part, a eu un impact direct sur le déroulement des campagnes électorales et, d'autre part, a également mis au premier plan les compétences attendues des candidat.es en matière de gestion de crise. Ces spécificités, associés au départ d'Angela Merkel après seize années passées à la chancellerie, aux défis mondiaux posés par le changement climatique et à la nécessité qui en découle d'une transformation sociale-écologique, ont fait de l'élection fédérale de 2021 une élection absolument déterminante.
Alors qu'il semblait écrit depuis longtemps que le parti social-démocrate (SPD) n'aurait pas d'influence majeure lors de ces élections et allait poursuivre son déclin, les résultats du scrutin ont consacré un retour à la fois surprenant et spectaculaire de la social-démocratie allemande. Pour autant, la victoire du SPD s’accompagne d’une fragmentation plus profonde du système des partis politiques, qui impliquera probablement la formation d’une coalition gouvernementale à trois partis. Ainsi, les semaines à venir seront marquées par de difficiles négociations de coalition dont l'issue reste incertaine, alors que la nouvelle configuration politique qui émergera en Allemagne aura une incidence importante sur la politique de l'Europe et les relations franco-allemandes.
Face à ces défis, une analyse plus détaillée des résultats des élections allemandes et une discussion sur leurs possibles conséquences politiques a eu lieu le 20 octobre. Quelle lecture faire des résultats des élections et de ce qu’elles disent du changement à l’œuvre de la société allemande et de son paysage politique ? Quelles furent les raisons du succès du parti social-démocrate, ses thèmes et les leçons à tirer de cette campagne électorale ? Quelles seront les conséquences pour la politique allemande ? Alors que se profile la présidence française du Conseil de l’Union européenne, que la France et l’Europe peuvent-elles attendre de cette nouvelle Allemagne dans les années à venir ?
Programme
18h Introduction
Ernst Stetter, conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, ancien secrétaire général de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS)
Thomas Manz, directeur de la Fondation Friedrich-Ebert à Paris
18h15 Interventions
Gilles Finchelstein, Directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, directeur des études chez Havas
Michael Rüter, membre de l’équipe de campagne du SPD, ancien secrétaire d’Etat
Ernst Stetter, conseiller spécial du président de la Fondation Jean-Jaurès pour l’Europe, ancien secrétaire général de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS)
Débat animé par Elisabeth Humbert-Dorfmüller, membre du bureau d’Eurocité, coprésidente du SPD International
19h30 Débat avec les participant·e·s
20h00 Fin de la conférence
Traduction simultanée français – allemand
Friedrich-Ebert-Stiftung
Bureau de Paris
41 bis, bd. de la Tour-Maubourg
75007 Paris
France